L'incinérateur de Plouharnel devant les juges
Le tribunal administratif de Rennes a rejeté les demandes d'Environnement 56.
L'usine d'incinération fait toujours polémique.
« Sans récupérationde chaleur »
De quoi s'agit-il ? Aujourd'hui, l'usine d'incinération de Plouharnel brûle à l'année 23 000 tonnes d'ordures ménagères de 22 communes du pays d'Auray. Mais, depuis plus de 10 ans, des opposants cherchent à le faire fermer. Ils demandent aux élus de trouver d'autres solutions d'élimination des déchets. Environnement 56 parle de compostage par exemple. « Nous n'avons pas d'autres solutions pour le moment » indique le président du syndicat mixte, le maire de Quiberon, Jean-Michel Belz. « Une commission d'élus cherche une alternative car nous devrons arrêter l'incinérateur en 2015. Ce qui nous manque, c'est la valorisation de nos déchets. »
Effectivement, c'est l'un des reproches d'Environnement 56 qui regrette que le tribunal ne soit pas allé au fond. « Nous montrions les insuffisances de l'étude d'impact. Cette usine est une aberration. L'incinérateur est un outil urbain qui est rentable à partir de 100 000 t de déchets. Ici, ça fonctionne sans valorisation des déchets ni récupération de chaleur ! Cela fait 10 ans que le syndicat mixte ne fait rien. L'incinérateur sert à ne pas faire de politique des déchets. »
Environnement 56 a déposé un recours gracieux contre le nouvel arrêté du préfet.
Chez les élus, « on étudie toutes les possibilités » indique Jean-Michel Belz. Demain, quatre nouvelles communes rentrent dans le syndicat : Pluvigner, Camors, Landaul et Landévant. Ces communes disposent d'un territoire qui manque au littoral. Un espace qui peut demain servir pour un centre d'enfouissement technique ? Non pas, répond le maire de Quiberon. « Il ne faut pas que les communes rurales ne récupèrent que ce qui est négatif. »